REPRISE

IL Y A DES CHOSES QUE J’AURAIS AIME DIRE…

Un spectacle du collectif Delta Charlie Delta
(produit par la Micro Cie) – Création 2020

Durée : 1 heure

Conception et jeu
Nour Biriotti 

Aide à la mise en scène 
et précieux regard exterieur
Marilou Félix

Tout Public

Plus d’informations :
 http://delta-charlie-delta.jimdofree.com/il-y-a/

 

C’est un solo à deux voix.

Du cirque dansé et conté autour d’un mât chinois. 

Ça raconte un exil des temps passés 

On y entend Laurice, qui raconte à petits pas, les grands siens de sa vie. 

Deux voix qui se mélangent. Des mots qui tremblent. 

Générations qui se mêlent et s’entremêlent.

La petite histoire qui s’étire dans la grande.

En juin 2018, je commence à interviewer Laurice.

Équipée d’un enregistreur, je passe des heures dans son salon, à lui poser des questions sur son histoire.

Laurice, c’est ma grand mère.

C’est l’une des femmes qui m’a vu grandir
et que j’ai vu vieillir.

Elle me raconte des bribes de souvenirs, remonte les fils, les brode.

Moi, j’essaie de démêler…
et d’en tirer un spectacle…

Au Caire, en 1928,
Laurice naît égyptienne et juive. 
À 18 ans, elle devient militante communiste,
puis féministe.
En parallèle de cette vie politique à rebondissements, elle me raconte Nisso,
le grand amour de sa vie.
Nisso, c’est le grand-père que je n’ai pas connu.
Il fût lui aussi opposant politique,
en lutte contre le régime en place
en Égypte dans les années 50. 

Voilà pour le point de départ.

Quant au point d’arrivée, il se situe en mars 2020.
Date à laquelle Laurice meurt dans son appartement parisien.
Elle est âgée de 92 ans.
Entre ces deux points, il y a tout un chemin.
C’est de ce chemin qu’il s’agit ici.
Dérouler le fil de vie de Laurice,
d’après ses mots, avec mon propre langage. 

Entre danse et cirque,
le corps s’engage au service d’une narration.
Le mât chinois devient un pont entre les mondes.
Grâce à lui, l’Égypte accoste en France
et la voix d’une morte parvient
aux oreilles des vivant.e.s.

L’histoire de Laurice se raconte aussi
à travers les objets présents au plateau.
Le jeu autour du fauteuil,
des lampes ou encore du vieil escabeau,
estompe délicatement la dualité
entre absence et présence.
Il y a comme un parfum de Laurice dans l’air. 
À moins que ce ne soit Laurice elle-même.. ?

Une place importante est laissée
au son et à la lumière.
C’est une ambiance intime, presque calfeutrée.
D’un bout à l’autre du spectacle,
ma voix se mêle à celle de ma grand-mère,
pour raconter ensemble cette Petite histoire
lotie dans la Grande.

Il y a des choses que j’aurais aimé te dire 
est le récit d’un exil, à voir et à écouter,
blotti.e.s au pied du canapé.