CREATION
BONGOLATRICES

Jeu et conception du projet : Maguy Kalomba
Mise en scène et adaptation : Iria Díaz
Scénographie et lumières : Michel Faure
Créateur son : Graham Broomfield
Costumières : Veronica Segovia et Lucie Viminde
D’après « Binsonji bia Bakaji /Larmes de femmes »
de Lye M. Yoka
Du vendredi 11 mars au dimanche 20 mars 2022
du lundi au samedi à 20h,
le dimanche à 17h
« Le plus souvent je prends comme exemple des femmes qui ne sont pas visibles, ce sont souvent des héroïnes de l’ombre : les pupula, les mamans malewa, les mamans maraîchères, les mamans bongolatrices, les mamans cambistes, même les londoniennes, c’est-à-dire les filles de joie, les filles de rue. Toutes ces femmes dont on ne parle pas mais qui se parlent. Depuis qu’on a eu la crise des années 74-75 il y a eu un renversement des relations sociales. La prééminence patriarcale est tombée… Je vous exhorte à observer le regard des femmes. Vous verrez que leur regard est profond, interrogateur, interpellateur, douloureux… mais aussi plein d’espoir. » Voici comment l’auteur congolais, André Yoka Lye Mudaba, parle de son livre Bisonji bia Bakaji / Larmes de femmes que La Dolce Cie. a adapté au théâtre.
Un seul en scène interprété par une comédienne explosive : Maguy Kalomba, qui vit et travaille à Kinshasa. Elle joue de façon puissante les récits de vie de ces personnages secondaires, dans le tourbillon des villes de la République Démocratique du Congo : population trottante de gens « d’en-bas-en-bas », d’enfants de rue shégués ou de prostituées londonnienes ; population « assise » de cambistes au noir bongolateurs ou de trafiquants d’essence frelatée kadhafis ; population « mouvementée » d’ ambianceurs familiers des lieux souterrains de jouissance suspecte ; population «d’en-haut-en-haut » de politiciens caméléons. Tout cela dans un kaléidoscope de scènes vertigineuses, sulfureuses, tragicomiques, délirantes, poétiques, surréalistes…
Mapend’O Culture & La Dolce Cie.
